Joan Cornellà, le Barcelonais à l’humour noir, fait fureur sur le Web : plus de 3 millions d’abonnés sur Facebook, autant sur Tweeter. Il publie, pour la première fois en France, un album aux mines béates et aux couleurs chatoyantes, évoquant en creux une Espagne en crise.
Avec un humour noir déviant pour marque de fabrique, Joan Cornellà propose ici des gags composés d’une seule page de six
cases, déclinés toujours selon le même principe : anecdote apparemment absurde, sinistre destin. Cervelles brûlées, membres arrachés, mamies cocaïnomanes… Cornellà donne dans le politiquement incorrect, et ses personnages sont très vraisemblablement autant d’émanations monstrueuses d’une Europe tourmentée.
Interviewé pour Libération il avoue : « Nous avons tous des limites, sans doute, mais je n’y pense pas tellement », préférant
évoquer « un humour absurde », dont il se garde bien de dire qu’il est politique « même si c’est sans doute le cas ».